COMMENT DISSIPER LES MALHEURS ET LES ÉPREUVES ET ALLÉGER LEUR IMPACT

Parmi les meilleurs traitements de l'épreuve et des malheurs on note :

  • La croyance sincère au destin
    C'est en effet un facteur essentiel de la réduction de l’impact des épreuves et des malheurs sur le croyant. Elle protège le musulman contre beaucoup de maladies corporelles résultant des causes psychologiques que suscitent les luttes internes dans l’organisme. En effet, lorsque le musulman croit fermement que ce qui lui arrive ne pouvait pas l’atteindre et ce qui ne l’a pas atteint ne pouvait pas l’atteindre, il agrée ce qu’Allah lui a réservé et lui a destiné.

    Allah dit : (« Nul malheur n’atteint la terre ni vos personnes, qui ne soit enregistré dans un Livre avant que Nous ne l’ayons créé ; et cela est certes facile à Allah, afin que vous ne vous tourmentiez pas au sujet de ce qui vous a échappé, ni n’exultiez pour ce qu’Il vous a donné. Et Allah n’aime point tout présomptueux plein de gloriole »)
    (77 57 Al Hadid 22. )

    Le Messager ( s) a dit : « Le croyant fort est meilleur et plus aimé par Allah que le croyant faible, et il y a en chacun d’eux un bien. Convoite ce qui t’est utile, implore le secours d'Allah et ne te décourage pas, et si quelque chose t'arrive ne dis pas : si j’avais agi ainsi, cela aurait été comme ceci et comme cela. Dis plutôt : Allah l'a décrété et Il fait ce qu’Il veut ; car « si » ouvre la voie à l'œuvre du démon »
    (Sahih Mouslim vol 4 p2052 hadith n° 2664)

    Aussi, il incombe au croyant d'être satisfait de son Seigneur et de ce qu'Il destine pour ou contre lui, dans la richesse comme dans la pauvreté, en état de bonne santé comme en cas de maladie, dans la difficulté comme dans l'aisance. Il ne doit pas être de ceux qui sont satisfaits en cas de richesse, de bonne santé et de vie aisée et se montrent mécontents et affligés en cas de pauvreté, de maladie et de difficulté. Il serait alors à l’image de ceux dont Allah parle dans ce passage du Qur’an : ( Il en est parmi les gens qui adorent Allah marginalement. S’il leur arrive un bien, ils s’en tranquillisent, et s’il leur arrive une épreuve, ils détournent leur visage, perdant ainsi (le bien) de l’ici-bas et de l’au-delà. Telle est la perte évidente ! )
    ( 22 Hadj, 11.)

    Lorsque le serviteur sait que tout est entre les mains d'Allah, l'unique qui n’a pas d’associé, qu'Il agit comme Il veut dans Son royaume et sur Ses créatures, qu'Il ne décrète que ce qui est bien, et qu’Il est Celui qui aide et qui nuit, qui guérit et rend malade, qui abaisse et qui élève, qui donne et qui prive, sa conscience se tranquillise ; Allah dit : ( Et si Allah fait qu’un mal te touche, nul ne peut l’écarter en dehors de Lui. Et s’Il te veut un bien, nul ne peut repousser Sa grâce. Il en gratifie qui Il veut parmi Ses serviteurs )
    (Younous, 104.)

    Lorsque le serviteur sait cela et en est fermement convaincu, il s’attache vigoureusement à Allah, se confie sincèrement à Lui et se réfugie auprès de Lui tel un peureux qui craint Son châtiment, espère Sa récompense, aspire à Ses largesses et bienfaits, et ceci en usant des voies et moyens légaux pour y parvenir. Allah dit : (et quiconque se confie à Allah, alors il le suffit)
    (65 At-Talâq, 3. )

    Le Messager ( s) a dit : Tout individu qui, touché par une épreuve, dit : (Certes nous sommes à Allah, et c’est à Lui que nous retournerons ] ô Allah, récompense moi pour mon malheur et remplace le par ce qui est meilleur pour moi » . Allah lui attribuera la récompense pour son malheur et remplacera ce dernier par ce qui est meilleur »)
    (Sahih Mouslim vol 2 p 632 hadith n° 918)

    Ibn Al Qayyim -qu'Allah lui accorde de Sa miséricorde- a dit : (« Cette expression fait partie des traitements les plus considérables et les plus utiles pour l’éprouvé dans l’immédiat et le futur, car elle renferme deux grands principes qui, dès qu’ils sont bien appréhendés par le serviteur le consolent dans son malheur :)



    Premièrement : c’est que l’individu, sa famille et ses biens sont en vérité une propriété d'Allah . Il les a placés chez Son serviteur en tant que prêt ; lorsqu'Il en retranche quelque chose, Il est comme un prêteur qui récupère son bien emprunté

    Deuxièmement : c’est que la destination finale de l’individu et son lieu de retour c’est auprès d'Allah, son véritable maître. Il va inévitablement laisser ce bas monde en arrière pour aller auprès du Seigneur, seul comme il fut créé pour la première fois, sans famille ni bien, ni proches, mais plutôt avec ses bonnes et mauvaises actions. Si tel est le début et la fin de l’individu, comment peut-il se réjouir de ce qui existe et se chagriner pour ce qui n’est pas ? Aussi, sa méditation sur son début et sa destination finale constitue le plus important remède pour ce mal ».

    Parmi les remèdes on note également :
  • La recherche du secours dans la prière
    Allah dit : [ Ô les croyants ! Cherchez secours dans l’endurance et la Salat (prière rituelle). Car Allah est avec ceux qui sont endurants ]
    (2 Al Baqarah 153)

    Lorsqu'une chose tourmentait le messager d’Allah, ( s) il 87 cherchait secours dans la prière et disait : Ô Bilâl ! Annonce le début de la prière, soulage nous par cela »
    (Vol 4 p 296 hadith n° 4985 Sunan Abi Daoud)

  • Éviter la colère et avoir une bonne opinion d’Allah
    Abû Hourairah rapporte que le messager d’Allah ( s) a dit « Certes Allah a dit : Je suis conforme à l’opinion que Mon serviteur se fait de Moi, s'il se fait une bonne opinion cela lui revient, et s'il se fait une mauvaise opinion, cela lui revient également »
    (Sahih Ibn Hibbane vol 2 p 405 hadith n° 639.)
  • L'évocation fréquente d'Allah
    Elle console face au malheur et raffermit l'âme. Allah dit : : [ Ceux qui ont cru, et dont les cœurs se tranquillisent à l’évocation d’Allah”. N’est-ce point par l’évocation d’Allah que se tranquillisent les cœurs ? ]
    ( 13 Ar-Raad 28. )

  • La multiplication des invocations d'Allah
    Allah dit : [ N’est-ce pas Lui qui répond à l’angoissé quand il L’invoque, et qui enlève le mal ]
    (27 An-Naml, 62)

    Allah dit également : [ Et votre Seigneur dit : “Appelez-moi, Je vous répondrai. Ceux qui, par orgueil, se refusent à M’adorer entreront bientôt dans l’Enfer, humiliés” ]
    (40 Ghâfir, 60. )

  • Savoir qu’après la gêne vient le soulagement et qu’après la difficulté vient la facilité
    Allah dit : [Certes après la difficulté vient la facilité, après la difficulté vient la facilité]
    (94 Al Charh, 5-6.)

  • Etre conscient de l’insignifiance de ce bas monde, qu’il n’est qu’une ombre passagère.
    C’est en effet un lieu de passage et non une demeure éternelle. Allah dit : [Tout ce qui est sur elle [la terre] doit disparaître, [Seule] subsistera La Face [Wajh] de ton Seigneur, plein de majesté et de noblesse]
    ( 55 Ar-Rahman, 26-27.)

    [Sachez que la vie présente n’est que jeu, amusement, vaine parure, une course à l’orgueil entre vous et une rivalité dans l’acquisition des richesses et des enfants. Elle est en cela pareille à une pluie : la végétation qui en vient émerveille les cultivateurs, puis elle se fane et tu la vois donc jaunie; ensuite elle devient des débris. Et dans l’au-delà, il y a un dur châtiment, et aussi pardon et agrément d’Allah. Et la vie présente n’est que jouissance trompeuse]
    ( 57 Al Hadid 20.)

    Sahl ibn Saad rapporte : « Le messager d’Allah ( s) passant par Dzoul Houleifa, vit un mouton ayant une patte paralysée et dit : « Voyez-vous ce mouton abject au yeux de son propriétaire ? Les compagnons répondirent oui. Il reprit : Par Celui qui tient mon âme entre Ses mains, ce monde est plus abject pour Allah que ce mouton ne l’est pour son propriétaire ; si ce monde valait auprès d’Allah l’ailed’un moustique, Il n’aurait pas accordé une seule gorgée d’eau à un mécréant »
    (Al Moustadrak ala Sahîhaine vol 4 p 341 hadith n° 7847. )

  • Etre convaincu que l'homme ne quittera ce monde qu'après avoir épuisé ce qu’Allah a décrété pour ou contre lui
    L’Envoyé d’Allah a dit : « L'esprit saint m’a soufflé qu'aucune âme ne quittera cette terre sans être parvenue à son terme et s’être emparée totalement de sa fortune. Conduisez-vous bien dans la quête et que la lenteur de la fortune ne vous emmène pas à la rechercher dans la désobéissance à Allah. En effet, on ne gagne ce qu’il y a auprès d'Allah que par l’obéissance à Ses ordres »
    (Al Mou'jamoul Kabir vol 8 p 166 hadith n° 7847.)

    Ibn Al Qayyim -qu'Allah lui soit miséricordieuxmentionne parmi ces remèdes
    (Zâdoul Maâd fi Hadyi Khairil Ibâd vol 4 p 188-195 avec de légères modifications)

Imam Ibn al-Qayyim, may Allah have mercy on him, mentioned some additional remedies, of which are:

  • Qu'il suive l'exemple des autres victimes de malheurs et qu'il soit convaincu que tout le monde est ou sera victime d'un malheur. Il n'est donc pas l'unique victime et l’unique éprouvé. En fouillant dans le monde, il ne verra qu'une personne est éprouvée par la perte de son bien-aimé, une autre victime d’une infortune... Qu'il sache que ce monde est une demeure d'épreuves. S'il te fait sourire un peu, il te ferra pleurer beaucoup ; s'il te réjouit pendant une journée il t'attristera pendant une année, s'il te comble un peu, il te privera longtemps. Allah dit : [Si une blessure vous atteint, pareille blessure atteint aussi l’ennemi. Ainsi faisons-Nous alterner les jours (bons et mauvais) parmi lesgens, afin qu’Allah reconnaisse ceux qui ont cru, et qu’Il choisisse parmi vous des martyrs - et Allah n’aime pas les injustes]
    (3 Al Imrân, 140)

    Ibn Mas‘oud a dit : « Chaque fierté s'accompagne d'un chagrin, et une maison ne s'est jamais remplie de réjouissance sans que ne s'ensuive le chagrin ».

    Un poète arabe a dit : Sache qu’il ne m’est jamais arrivé un malheur Dont une autre personne avant moi n’en a souffert

  • Qu'il médite sur les épreuves qu’il subit et les malheurs qui lui arrivent,
    et loue Allah pour n’avoir pas enduré ce qui est plus grave, et n’avoir pas été touché dans sa religion. En effet, rien des provisions de la vie présente n’est à regretter, c’est plutôt la perte de la religion qu'on doit franchement regretter. Qu’il loue Allah également pour lui avoir laissé d’autres provisions. On amputa un pied de Ourwah ibn Zoubair et le même jour son fils mourut ; il dit alors :

    « Ô Allah, à Toi la louange. Si Tu as repris, c'est bien Toi qui as donné, et si je suis éprouvé Tu m'as certainement préservé par ailleurs, Tu m'as doté de quatre membres et tu n'en as repris qu'un seul, Tu m'as donné quatre enfants et Tu n'en as repris qu'un seul »
  • Qu'il sache que l'impatience et le refus de se satisfaire de ce qu’Allah décrète et décide courroucent le Seigneur
    réjouissent le Diable, donnent à l’ennemi l’occasion de seréjouir de notre malheur, font de la peine à l’ami, annulent sa récompense, et affaiblissent son âme. Lorsqu'il patiente et espère la récompense, il suscite l'agrément de son Seigneur, humilie le Diable et l'affaiblit, réjouit son ami, et fait du mal à son ennemi.
  • Qu'il considère les malheurs et calamités qui lui arrivent comme l'une des causes qui lui font gagner des récompenses
    malgré lui s’il patiente et espère la récompense (de son Seigneur). Qu'il pense à la récompense de l'au-delà, afin que ne lui échappe ce qu’Allah a réservé à ceux qui espèrent Sa récompense en endurant le malheur qui les frappe. Abû Moussa Al Ach'ari rapporte que le messager d'Allah ( s) a dit : « Lorsque le fils d'un serviteur croyant meurt, Allah dit à Ses anges : Avez-vous pris le fils de Mon serviteur ? Oui, répondent-ils. Puis Il dit : Avez-vous pris le fruit de son cœur ? Ils disent : oui. Ensuite Il demande : Qu'a-t-il dit ? Ils répondent : Il a prononcé la formule du retour à Allah [certes nous provenons d'Allah et c'est vers Lui que nous retournerons] et T'a loué. Il dit : Bâtissez pour lui une demeure dans le Paradis et dénommez-la "la demeure de louange" (baitoul hamdi) »
    (Sahih Ibn Hibbane vol 7 p 210 hadith n° 2948.)

    D’après Abû Saïd Al Khoudry le Prophète ( s) a dit : « Tout ce qui atteint le musulman : épuisement, maladie, chagrin, douleur, souffrance, angoisse, même une simple piqûre d’épine, lui vaut de la part d’Allah la rémission d’une partie de ses péchés »
    (Sahih Al Boukhari vol 5 p 2137 hadith n° 5318. )

  • Qu'il sache que la patience et l'espoir d’être récompensé pour les malheurs et épreuves qu’il subit font partie des qualités des croyants et des causes de l'entrée au Paradis.
    Allah dit : [Nous vous éprouverons certes afin de distinguer ceux d’entre vous qui luttent [pour la cause d’Allah] et qui endurent, et afin d’éprouver [faire apparaître] vos nouvelles]
    (47 Muhammad 31. )

    On rapporte que Ibn Abbas demanda à l’un de ses compagnons : « Veux-tu que je te montre une femme qui ira au Paradis ? – Bien évidemment, lui répondit-il. –Eh bien, reprit-il, c’est cette femme noire qui est venue trouver le Prophète ( s) et lui a dit : « J’ai des attaques épileptiformes et je montre alors mes nudités, implore Allah en ma faveur. – Si, répondit-il, tu veux prendre ton mal en patience, tu iras au Paradis ; mais si tu le préfères, j’implorerai Allah afin qu’Il te guérisse. – Je prends mon mal en patience, reprit-elle ; mais implore Allah pour que je ne montre pas mes nudités ». Le Prophète ( s) fit alors cette invocation »
    (Sahih Al Boukhari vol 5 p 2140 hadith n° 5328. )

    D’après Souhaib , le messager d'Allah ( s)a dit : « Que ce qui concerne le croyant est stupéfiant ! Tout ce qui le concerne est bien, et nul autre que le croyant n’a cette spécificité. Lorsqu’il lui arrive un bonheur, il est reconnaissant et cela est bien pour lui, et lorsqu’il lui arrive un malheur, il patiente, et cela est bien pour lui » »
    (Sahih Mouslim vol 4 p 2295 hadith n° 2999.)

  • Qu'il sache que même si son impatience atteint son paroxysme, il finira forcement par patienter.

    Or c’est unepatience non louable et non récompensée. D’après Mahmoud ibn Labid, le messager d’Allah ( s) a dit : « Lorsque Allah aime un peuple, il l’éprouve, celui qui se montre patient aura la patience et celui qui est impatient aura l’impatience »
    (Mousnad Al Imam Ahmad vol 5 p 427 hadith n° 23672. )

  • Qu'il sache que Celui qui l'a éprouvé est le plus Miséricordieux des miséricordieux ;

    qu'Il n'a pas envoyé le malheur pour l’anéantir, ni pour le châtier, ni le détruire. Il n'a eut recours à cela que pour éprouver sa patience, son acceptation du décret d’Allah et sa foi et écouter son imploration et ses supplications. Il veut le voir misérable devant Lui, se réfugiant auprès de Lui, le cœur brisé devant Lui et Lui adressant ses plaintes. Oumar ibn Khattâb rapporte : « On avait emmené au Prophète ( s) des captifs. Parmi ces derniers, se trouvait une femme, les seins gonflés et débordant de lait. Chaque fois qu'elle trouvait un bébé parmi les captifs elle le prenait, le serrait contre son ventre et l'allaitait. Alors, le Prophète ( s) nous demanda : « Pensez-vous que cette femme pourrait jeter son enfant dans le feu ? » - Non répondîmes-nous, pas tant qu’elle est capable de ne pas l’y jeter ». Le Prophète ( s) dit alors : « Allah est encore plus bienveillant envers Ses serviteurs que cette femme envers son enfant »
    (Sahih Al Boukhari vol 5 p 2235 hadith n° 5653.)

  • Qu'il sache que l'amertume de la vie présente est en elle-même la douceur de l'au-delà,

    c’est ainsi qu'Allah la transforme. Il doit aussi savoir que la suavité de la vie présente est en elle-même l'amertume de l'au-delà. Aussi, partir d'une amertume éphémère à une suavité éternelle est préférable pour lui que d’évoluer dans le sens contraire. Le Prophète ( s) a dit : « Le Paradis est entouré de choses répugnantes tandis que l'Enfer est entouré de choses désirables. »
    (Sahih Mouslim vol 4 p 2174 hadith n° 2822. )

    Ceci ne veut pas dire que l'homme est un être inanimé qui ne ressent rien, n'éprouve rien, et n'exprime pas certains sentiments naturels. Ce qui est interdit, c’est plutôt l’impatience, le mécontentement et la non acceptation du décret et de la sentence d'Allah. Anas ibn Malik rapporte : « Nous entrâmes avec le messager d'Allah chez Abû Saïf, le forgeron, père nourricier de Ibrahim - fils du Prophète – qu'Allah l'agrée. Le Messager ( s) prit Ibrahim, l’embrassa et le flaira. Plus tard, nous entrâmes encore chez Abû Saïf au moment où Ibrahim rendait son dernier soupir. Les yeux du Prophète ( s) se mirent à répandre des larmes. Abdou Rahman ibn Aouf lui dit : Toi aussi, ô envoyé d'Allah ? Il répondit : « Ô Ibn Aouf, certes c'est une marque de compassion ». Puis, ses larmes se remettant à couler, il ajouta : « Les yeux pleurent et le cœur est triste, mais nous ne disons rien qui ne puisse être agréable au Seigneur. Ô Ibrahim, nous sommes affligés d'être séparés de toi »
    (Sahih Al Boukhari vol 1 p 439 hadith n° 1241. )

    Osâma ibn Zaïd a dit : « La fille du Prophète fit tenir à son père le message suivant : « Un de mes fils est mort, viens chez nous ». Le Prophète ( s) fit répondre qu’il adressait le salut, et que tout ce que prenait Allah et tout ce qu’Il donnait Lui appartenait ; que chacun avait son terme fixé par Allah, qu’elle devait donc patienter et espérer la récompense d’Allah. Elle dépêcha quelqu'un de nouveau à son père, l’adjurant qu’il devait venir. Alors, accompagné de Saad ibn Oubâdah, de Mou‘âdz ibn Jabal, d’Oubay ibn Ka‘b, de Zaïd ibn Tsâbit et d’autres personnes encore, le Prophète ( s) se mit en route. Comme on soulevait vers lui l’enfant dont la poitrine râlait, - je crois, ajoute un rawi, que Osâma se servit de ce mots : avec le bruit d’une outre, - l’Envoyé d’Allah répandit des larmes : « Ô Envoyé d’Allah, lui dit alors Saad, qu'est-ce que c'est ? Cela, répondit le Prophète ( s) , c'est une marque de compassion qu’Allah a placée dans les cœurs de Ses serviteurs. Allah n’a de pitié que pour ceux de Ses serviteurs qui sont compatissants »
    (Sahih Al Boukhari vol 1 p 439 hadith n° 1241)

    Un poète arabe a dit :
    Laisse le temps faire ce qu'il veut Et soit tranquille lorsqu'une sentence est prononcée Lorsque le destin frappe la terre d'un peuple Aucune terre, ni aucun ciel ne le protège